Stress et estime de soi

Stress et estime de soi sont intimement liés.

Un peu de théorie

Le stress est une réaction qui permet de nous adapter à notre environnement. Depuis la nuit des temps, il nous a permis d’éviter ou de réagir face à la plupart des dangers qui menaçaient notre intégrité physique.  Le stress est le moyen le plus rapide et efficace pour ne pas se faire croquer par la première bête sauvage qui passe!

Il est LA condition essentielle à la (sur)vie. Sans stress, pas de sentiment de danger ni de peur, et donc pas de comportement adapté pour y faire face. Il naît d’un déséquilibre entre la perception de la situation et de ses capacités à y faire face. (Vous voyez se dessiner le lien avec l’estime de soi?)

Le stress est donc un moyen de protection ( vous pouvez relire cette phrase plusieurs fois!).

En revanche, les prédateurs féroces qui vous croquent sitôt sorti le bout du nez dehors… C’est moins courant aujourd’hui!

Effectivement, le stress a changé de nature: il n’est généralement plus physique, et davantage d’ordre psychologique ou émotionnel. Néanmoins, le mécanisme de défense face à une situation évaluée comme dangereuse est identique, et bien souvent inadaptée dans notre vie quotidienne actuelle.

Stress et estime de soi

Le stress apparait quand nous évaluons nos capacités et nos ressources inadaptées ou insuffisantes pour faire face au potentiel danger d’une situation  De ce fait plus nous sommes conscients de nos capacités et de nos ressources, moins souvent nous avons la sensation de ne pas être « armé.es » pour agir de façon adaptée.


« Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les événements, mais les jugements qu’ils portent sur eux. »

Epictète


Une bonne estime de soi, même si elle ne permet pas d’effacer complètement le stress, aide à relativiser notre perception des événements. Et voir les choses de façon positive permet une meilleure mobilisation des ressources pour passer à l’action.

Un cercle vicieux

Quelqu’un qui a a une estime de soi plutôt basse aura, par exemple, tendance à surévaluer le danger tout en sous évaluant ses capacités et ressources à y faire face.
De plus, une parti du stress étant basé sur nos expériences passées, celui qui a une faible estime de soi se rappellera davantage les fois où  il n’a pas réussi à agir comme il le souhaitait, ce qui vient augmenter son anxiété encore davantage.

Une clef: la perception

La perception est un précieux élément sur lequel il est possible d’agir.

Il peut y avoir 2 facteurs stressants:

  1. Le facteur externe. C’est à dire objectif, comme une perte de travail, un gros découvert, l’oral d’un examen, une pandémie mondiale..
  2. Le facteur interne. C’est à dire subjectif, qui peut amplifier ou réduire le facteur externe. Il s’agit de nos pensées, nos croyances, nos émotions.

De ce fait face à une situation identique, 2 individus ne percevront pas les événements de la même façon.

Et la sophro?

La sophrologie agit tant au niveau de la réalité objective et de l’estime de soi.

Un de ses objectifs est de renforcer nos ressources et nos capacités et la connaissance que nous avons d’elles. Mieux se connaître, connaître ses forces, ses limites permet de mieux définir le cadre dans lequel il nous est confortable d’évoluer au quotidien.

Elle agit également au niveau de nos perceptions en développant notre capacité tendre vers plus de réalité objective. C’est même l’un de grand piliers de la sophrologie. Il s’agit d’apprendre à voir les choses davantage comme elles sont.

Voir la situation tel qu’elle est (avec plus de recul), et connaître toutes les ressources et les capacités dont nous disposons pour agir de façon adaptée, voilà le cocktail idéal pour abaisser le niveau de stress au quotidien.

Et vous, quelle place occupe le stress dans votre vie ?

A bientôt,

Marie