Tu fais quoi pour les vacances?

L’été est souvent synonyme de vacances, de voyages, c’est généralement une parenthèse appréciée.  Enfin, c’est comme ça que l’été est souvent envisagé.

Ou pas !

Vacances vient du mot vacant dont les synonymes sont : libre, inoccupé.

Les vacances seraient donc une période d’absence d’occupation, c’est-à-dire une période pour « ne rien faire ».

Aujourd’hui, ne rien faire est tellement peu courant, voir peu acceptable, qu’il est « nécessaire » de se demander ce que l’on fait quand on ne fait rien !

Contre sens ?

Les vacances consistent en un changement de rythme, parfois de lieu, de paysages, et de sensations. Un temps où il n’y a rien à devoir faire puisqu’il est libre et non contraint par le rythme et les obligations professionnelles.

Mais si l’on y regarde à deux fois, une certaine pression sournoise s’installe : celle d’organiser ses vacances comme un projet de plus à mener à bien, à réussir. Et avec elle, de nouvelles sources de stress.

« Tu fais quoi cet été? »

Voilà une simple question, presque une politesse ! Oui, mais répétée, cela peut devenir une quasi injonction à faire quelque chose pendant ces vacances. Et qui plus est, à les réussir !

Puis au-delà de cette injonction de réussite, cette question amène une réponse que l’on va pouvoir (à loisir) se comparer et s’évaluer par rapport à celle des autres. C’est d’autant plus vrai aujourd’hui: il devient presque incontournable de partager la « réussite » de ses vacances en image sur les réseaux. Nous sommes témoin quotidiennement du dernier voyage au Brésil de Jean-Pierre, et du week-end à Madère de Cécile !

Les vacances deviennent une façon complémentaire pour se définir et définir l’autre. C’est une étiquette de plus à notre collection.

Chercher à avoir de bonnes vacances, c’est chouette. Mais est-ce que ça le reste, si cela les transforme en une nouvelle tâche à accomplir, à réussir ?

Avoir ou être ?

« Avoir de bonnes vacances », « faire le Portugal », …

Est-ce que les vacances ne seraient pas l’occasion, d’arrêter de faire ou d’avoir et plutôt d’être un peu différemment ?

De se sentir libre d’expérimenter une nouvelle façon d’être au monde. D’être plus détendu.e, plus disponible, plus enclin à ne rien faire !?

Le temps de vacance, n’est-il pas le luxe ultime ? Un temps pour s’arrêter de faire et juste être.

Et vous, vous faites quoi pour les vacances ? Je vous souhaite la liberté d’être le vacancier qui est juste pour vous.

A bientôt.
Marie

Pour ceux et celles qui voudraient aller plus loin, je vous partage une émission sur ce thème proposée par France Culture.