Lever les jugements

Faire taire son juge, Blog Fortiche

Dans cette série d’articles, je vous propose différentes  pistes à explorer pour renforcer l’estime de soi. Après la douceur et la bienveillance: se libérer des jugements.

Quand l’estime de soi est basse ou instable, les jugements peuvent représenter une critique interne autoritaire, agressive, sans pitié, qui condamne sans scrupule.

Vous est-il déjà arrivé d’entendre une petite voix qui vous disait:

“T’es nul.le.”

“De toute façon je ne vais pas y arriver.”

“S’ils ne répondent pas à mon mail, c’est parce qu’ils me méprisent.”

Oui? Peut-être (sans doute!) votre juge intérieur aurait besoin de lire mon précédent article sur la douceur et la bienveillance

Des pensées automatiques

Face à une situation, les pensées automatiques sont celles qui apparaissent de façon instantanée. Elles sont le reflet de de votre schéma cognitif personnel: votre représentation du monde. C’est cette synthèse de toutes vos expériences passées qui vous permet d’interpréter les situations que vous rencontrez. [Nous sommes d’accord pour en déduire qu’il s’agit d’une réalité déformée, subjective?!]

Un juge impitoyable

Si cette petite voix lapidaire devait être incarnée par une personne, vous auriez à faire à quelqu’un d’une rare violence verbale, dont les propos vous révolteraient certainement.

  • Généralisant à outrance: “ tu ne sais pas t’y prendre!”
  • Devinant ce que pensent les autres: “ tu vois bien qu’elle te trouve idiote!”
  • Affirmant tout sans aucune preuve: “de toute façon , tu ne vas pas y arriver!”
  • Tirant des conclusions hâtives: “ ça fait une semaine que tu n’as pas eu de ses nouvelles, tu vois bien qu’il ne s’intéresse pas à toi!”
  • Ne connaissant pas la nuance:  » c’est un échec sur toute la ligne!”
  • Vous tenant pour responsable: “ Cet incident est de ta faute!”
  • etc.

Pourtant, pour certain.e, cette critique intérieure est (quasi) permanente et source de stress, d’anxiété. Elle peut être un vrais frein à l’action.

S’en libérer

Les pensées automatiques, sont… automatiques! Et donc pas nécessairement conscientes. En revanche, les émotions qu’elles déclenchent sont plus “faciles” à repérer.

  • Quand vous ressentez une émotion inconfortable, vous pouvez chercher à repérer à quoi étiez-vous en train de penser. Repérez votre monologue intérieur, et la pensée qui vous est difficile. Vous pouvez en chercher la racine.
  • Mettez-la à l’épreuve! Si cette pensée est dévalorisante, demandez-vous s’ il s’agit d’une autocritique constructive? Si elle vous aide à avancer? 
  • Revenez aux faits ( qui pourraient être filmés ou pris en photo), cela facilite la prise de recul.

Progressivement, il vous est possible de choisir de mettre en place de nouveau schéma cognitif. 

Quand vous repérez des pensées automatiques néfastes, il est possible de leurs trouver une alternative. Voici un outil qui peut vous aider à poser tous ces éléments.

Ex: “je me suis encore trompé” peut devenir “j’ai appris, la prochaine fois je saurais.” “Je dois me mettre au sport” / “J’ai envie de prendre du temps pour moi”…

Et la sophro dans tout ça?


La sophrologie a toute sa place dans cette démarche. Elle permet de repérer ce discours intérieur, les émotions et tensions qu’il engendre. L’un des piliers de la méthode est de renforcer la réalité objective: voir les choses telles qu’elles sont. 

Elle apprend à faire place à un juge juste, équitable, bienveillant, qui vous invite à vous améliorer en mettant en lumière vos ressources et vos capacités. Comme pourrait le faire un(e) bon(ne) ami(e).

Et vous, quel juge vous avez?