Les 7 facettes du syndrome de l’imposteur

« Je me sens comme un imposteur, ici, au milieu de tous ces gens intelligents ! »

C’est en entendant cette phrase prononcée par une élève brillante, que 2 psychologues cliniciennes (Suzanne Imes & Pauline Rose Clance) se sont penchées sur ce sentiment étrange et répandu au sein de leurs élèves à l’université.

Elles s’étonnent de voir que certains étudiants, en plein doutes sur leur capacité, craignent d’échouer à leurs examens malgré d’excellents résultats; en particulier chez les femmes.

Le syndrome d’imposture repose sur 3 piliers que sont :

  • Une attribution des réussites à des facteurs extérieurs (la chance, le bon timing…)
  • Le sentiment de tromper son entourage
  • La crainte d’être démasqué

Ce syndrome d’imposture touche beaucoup de personnes, tant dans leur vie professionnelle que personnelle, et peut avoir un sacré impact sur la vie quotidienne.

« J’ai peur de ne pas être assez compétent.e ».   « J’ai peur de ne pas être à la hauteur ». « Je passe mon temps à me comparer, me dévaloriser ou à me justifier ». « Je doute tout le temps ». « J’ai peur de l’avenir et je culpabilise de ce que je ne parviens pas à mettre en place » …

Il existe des grands profils types qui éclairent différentes facettes du syndrome de l’imposteur mis au point par le Dr Valérie Young dans les années 80. C’est ce que je vous propose d’explorer ici.

La perfectionniste
« Si il y a le moindre petit défaut, c’est que ce n’est pas une réussite ! »
  • Ne tolère pas le moindre défaut, le moindre échec
  • Ne se sent jamais à la hauteur
  • Ne fait jamais assez bien

Il s’agit de s’imposer des exigences excessives et inatteignables. C’est la plus fréquente. Elle aura d’ailleurs très bientôt un article rien que pour elle !

L’experte
« J’ai besoin de maîtriser la totalité de mon sujet avant de me lancer. Si je ne connais pas tout, alors je ne suis pas légitime. »
  • Avant de commencer quoique ce soit, il lui faut avoir une vue d’ensemble complète et une parfaite maîtrise de son sujet.
L’indépendante
« Je fais tout de A à Z, ou je ne fais rien ! »
  • Doit accomplir une tâche du début à la fin entièrement seule
  • Ne jamais solliciter d’aide car c’est un signe de faiblesse
La surdouée
« Il faut que je réussisse cette tâche, et il faut que ce soit facile et rapide ! »
  • Doit pouvoir tout réussir sans passer par la case apprentissage
  • Ne doit pas fournir d’efforts pour réussir quelque chose (sinon c’est un échec !)
La superwoman
« Je suis en mesure de tout assumer, sur tous les tableaux ! »
  • Mesure sa compétence au nombre de rôles endossés
  • Faillir à l’un de ces rôles est une source de honte

Mais aussi, selon Elisabeth Cadoche et Anne de Montarlot, dans Le syndrome d’imposture- Ed. Les Arènes :

La dévouée
« J’ai peur de décevoir ! »
  • Se laisse aspirer par les attentes des autres, pour ne pas décevoir
  • S’oublie dans une attitude pouvant même aller jusqu’au sacrifice & la victimisation.
La fausse confiante
«  J’ai tout ! Pour moi, tout est ok »
  • A du mal à s’accepter mais porte un masque de protection en se montrant d’une confiance débordante.
Et la sophro dans tout ça?

Elle permet de renforcer la réalité objective: voir vos réussites et vos limites telles qu’elles sont et non pas comme vous les percevez; de mettre en lumière ce qui est positif.

Et bien sur, c’est une excellente méthode pour renforcer l’estime de soi, composante essentielle pour se sentir légitime, oser prendre sa place et donc se libérer du syndrome de l’imposteur.

Vous vous retrouvez dans l’un ou l’autre de ces profils? De façon générale, vous avez un sentiment d’imposture?

Nous pouvons en discuter, je serai ravie de vous lire.
A bientôt,

Marie