Le syndrome de l’imposteur

Bravo!

Votre entourage personnel et professionnel vous le dit! Vous êtes très compétent(e) et habile dans la gestion de votre carrière, dans la réussite de votre vie privée.

Pourtant, de votre côté, c’est plutôt:

« C’est certain, à un moment, les gens vont se rendre compte qu’il s’agit d’une erreur de casting, que je ne suis pas à la hauteur. »

« Tout ça, c’est surtout dû à beaucoup de chance! »

 » Cette promotion je l’ai eu, parce qu’ils n’avaient personne d’autre à mettre à ce post ».

Bienvenu dans le charmant univers du syndrome de l’imposteur!

Ce syndrome repose sur 3 piliers:

  • La personne concernée à le sentiment de tromper son entourage personnel et/ ou professionnel. Elle se perçoit comme un imposteur.
  • Ce décalage de perception amène à redouter l’idée d’être démasqué(e) et va nourrir des peurs pouvant aller jusqu’à de l’anxiété.
  • Là où une personne ne souffrant pas de ce syndrome parvient à relier sa réussite à des facteurs internes et durables ( capacités et compétences…) sur lesquels il a le contrôle. Une personne qui a le sentiment d’être un imposteur attribuera ses réussites à des facteurs extérieurs ( la chance, un mauvais jugement des autres sur lui, …) sur lesquels il n’a aucune prise.

Autrement dit, persuadé(e) que je n’en vaux pas la peine, si je réussis quelque chose, cela ne peut pas être grâce à moi et à ce que j’ai été capable de mettre en place mais grâce à tout autre chose.

Le syndrome et ses copains!

Ce syndrome, très rependu, toucherait près de 20% de la population, et les femmes de façon plus prégnante encore! Il peut prendre beaucoup de place dans le quotidien des personnes qui en souffrent: pensées négatives sur soi (autocritique permanente), doute de soi, voir même anxiété.

Des difficultés qui peuvent s’associer:

  • Difficulté à accepter les compliments. Un perfectionnisme inadapté pousse à une insatisfaction quasi systématique. Les compliments sont inaudibles ou considérés comme sans importance.

    « Elle dit ça pour me faire plaisir. » « J’aurai pu/dû faire mieux. »

  • Surestimation des compétences d’autrui. Les personnes vont éventuellement repérer des compétences chez elle, mais elle estimera ces compétences comme normales et/ ou sans intérêt. En parallèle, là où elle estime manquer de compétence, la personne aura tendance à se comparer aux réussites des autres.

    « Je sais dessiner, mais ce n’est pas une compétence, tout le monde sait le faire! »  » Quand je vois l’aisance de Justine quand elle prend la parole en public, et comment moi je deviens rouge et je bafouille. Ils vont se moquer de moi. »

  • Peur de l’évaluation. Les personnes souffrant du syndrome de l’imposteur peuvent avoir le sentiment d’être évaluées, jugées en permanence par les personnes autour d’elles. Cela vient créer une injonction de réussite et de performance éprouvante au quotidien.

     » Mes amies vont voir que je ne suis pas une bonne mère. » « Lors de cette présentation, mon dossier doit être exemplaire, sinon je vais me ridiculiser. »

  • Culpabilité et peur quant au succès. Dans ce contexte, chaque succès pourra être source de nouvelles exigences et de nouvelles peurs de ne pas être à la hauteur.
Quelles conséquences
  •  La procrastination suivie d’un travail excessif. Afin de fuir l’inconfort, voir la peur le plus longtemps possible, le travail sera volontiers remis à plus tard, jusqu’à se retrouver au pied du mur et devoir travailler de façon excessive.
  • La surpréparation sur le long terme. Afin de pallier au sentiment d’imposture, la personne pourra fournir énormément de travail pour se rassurer et garantir le succès et nourrir le besoin de reconnaissance.
Sortir de ce complexe

Ouf! Il est possible de sortir de ce complexe de l’imposteur.
Avant toute chose, il est important de prendre conscience que l’on souffre de ce syndrome, et des conséquences que cela engendre au quotidien.

Il est avant tout lié à une estime de soi faible et/ou instable.

Si vous souffrez du syndrome de l’imposteur, voici quelques pistes pour vous en libérer progressivement si vous le souhaitez:

  • Repérer vos pensées.  De quoi est constitué votre monologue intérieur?
  • Identifier vos sensations, émotions, pensées, face à une réussite ou à un compliment. Et faites le choix de repérer en quoi vous avez contribué à cette réussite.  Vous pouvez par exemple lister tout ce que vous avez mis en place pour arriver à ce résultat.
  • Accepter l’échec à sa juste fonction et à sa juste place. Une erreur n’anéanti en rien tout votre travail. Un raté ne signifie pas que vous en êtes un!

« Dans la vie, je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. » N. Mandela


Et la sophro dans tout ça?

La sophrologie peut être un outil précieux pour prendre conscience de vos sensations, de vos pensées et de vos émotions. Elle permet de renforcer les ressources et les capacités , notamment la confiance en soi qui permet d’intérioriser les facteurs de réussites dont je parlais plus haut.
Par des évocations mentales, la sophrologie permet une préparation mentale et ainsi faire baisser le degré de stress face à une échéance ou une situation donnée.
Par ces mêmes évocations, elle permet de renforcer vos réussites, de vous autoriser à vous en nourrir pleinement, pour acquérir peu à peu la conscience de vos compétences.

Renforcer une posture juste pour vous, pourra renforcer le sentiment d’être à votre place, et pourquoi pas, OSER!

Vous êtes entrepreneures audacieuses et vous auriez envie de larguer votre syndrome de l’imposteur et de vous assurer le succès, une jolie surprise se prépare pour vous! Rendez-vous bientôt 😉

Alors, et vous, quelles sont vos réussites ?