Je plie mais ne romps pas.

Je veux être un roseau !

Vous avez sans doute déjà croisé une personne qui vous donne l’impression que pour elle tout est facile. Une personne qui dégage quelque chose de fort, une sorte de charisme, un profond sentiment de sécurité qui irradie. Comme si au fond, rien ne lui faisait peur.

Avez-vous déjà eu envie d’incarner ce genre d’état d’être ?

Comme le roseau dans la fable de La Fontaine qui est loin d’être impressionné par le chêne majestueux. Il sait que face à la tempête il plie mais ne rompt pas. Il tient bon, quoiqu’il arrive.

Ne serait-ce pas ça avoir confiance en soi ?


Etymologiquement la confiance signifie « se fier à », d’après le Laroussse, elle se définie comme un sentiment d’assurance, de sécurité.

La confiance en soi serait donc la capacité de se fier à soi, avoir le sentiment sécurisant d’être capable d’agir de manière adéquate dans les situations importantes.

La confiance en soi prend racine dans le mode d’éducation que nous avons reçu au sein de la famille ou à l’école. En récompensant autant l’essai que la réussite, en présentant les échecs comme une conséquence possible mais non catastrophique de ce qui est entrepris, l’enfant acquiert l’assurance lui permettant d’oser, d’expérimenter. Dans le même temps, il apprend aussi que l’amour qui lui est porté n’est pas conditionné à la réussite. Ainsi, le regard de l’autre n’est donc plus un enjeu.

« Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends.  » Nelson Mandela

A contrario, quand l’amour est ressenti comme étant conditionné et que l’éducation est tournée vers la réussite ou la performance, le troisième pilier de l’estime de soi qu’est la confiance en soi peut être fragilisé.

 

Dans la relation à soi

Avec une confiance en soi basse et/ou instable, le risque est de ne pas oser, de ne pas faire de nouvelles expériences.

De plus, la perception de l’action est souvent faussée. Vous pouvez agir, réussir dans 90% des cas, et voir les 10% restant comme une exception (les 90% de réussite étant la norme de votre point de vue). Comme vous pouvez considérer ces 10% comme une anomalie à combattre, ils seront alors pour vous plus important que les 90% de fois où vous avez connu le succès. Oui oui, rien de très objectif là-dedans!

Ainsi, un échec (même noyé dans un paquet de réussites) viendra nourrir votre conviction de ne pas être à la hauteur ou de ne pas être suffisamment bon, et ébranlera un peu plus la confiance en soi.

La confiance permet une certaine stabilité, une quiétude liée à la sécurité intérieure : «  Je me sais capable de faire face à toutes les situations ». Sans cette confiance, la peur dans toute sa palette (de la simple appréhension jusqu’à l’angoisse), peut prendre plus de place que nécessaire. C’est ainsi que pour compenser, certains se mettent à anticiper au maximum, rarement en se projetant dans quelque chose d’hyper positif ! Et cela, pour gagner un peu de sentiment de contrôle . L’anticipation est source de beaucoup de stress et de tensions inutiles.

Dans la relation à l’autre

Le manque de confiance en soi est l’expression de la peur de ne pas être accepté comme on est, ou de déplaire. Le regard de l’autre prend alors beaucoup de place.

Certaines personnes se sentent freinées ou limitées car elles craignent le jugement de l’autre sur elles-mêmes et sur leurs actions. Ainsi, ces personnes se laissent définir par ce qu’elles pensent que les autres attendent d’elles. Plusieurs écueils à cela :

  • Ce n’est rarement épanouissant, et si ça l’est, ça l’est encore plus rarement à long terme.
  • Attendre que l’autre vous remplisse de confiance est comme vouloir remplir un puit sans fond. La confiance en soi est avant tout intrinsèque.
  • Et par-dessus tout, il s’agit uniquement de ce qu’elles pensent que les autres attendent d’elles. Nous sommes bien loin de la réalité objective ! C’est donc beaucoup d’énergie et de souffrance pour rien !
Devenir un roseau !

( si vous le voulez !)

Pour renforcer la confiance en soi et gagner en quiétude, plusieurs pistes peuvent vous aider:

  • Se connaître et s’apprécier : prendre le temps de connaître et de ressentir ce qui compte pour vous, de découvrir votre propre cadre, avec des limites, des besoins et des valeurs qui vous sont propres.
  • Ressentir de la sécurité intérieure : une stabilité, un ancrage (savoir accueillir ses émotions, être en capacité de s’apaiser…).
  • Adoucir son monologue intérieur : tempérer ce que l’on dit de soi, gagner en bienveillance envers soi-même.
  • Veiller à sa posture physique : il y a un lien très étroit entre la posture et la façon de se ressentir. (Ce sera d’ailleurs le sujet du prochain article !)
  • Faire face aux difficultés avec efficacité : en renforçant sa capacité d’adaptation, et en apprenant à se libérer de ce qui n’est pas de notre ressort.

« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. » Marc Aurèle

Oh ? Mais ? C’est de la sophro tout ça!!!  La sophrologie (comme d’autres pratiques je vous l’accorde), permet de renforcer tous ces éléments, et donc de gagner en confiance en soi.

Vous souhaitez renforcer la confiance que vous vous portez ? Le 22 août, je vous propose un atelier pour découvrir des clefs afin de gagner en confiance en soi.

Pour aller plus loin, un superbe podcast pour comprendre les différents enjeux de la confiance en soi.

Des pistes de lectures pour approfondir le sujet :

Oser: la thérpaie de la confiance en soi – F. Franget

Imparfaits, libres et heureux – C. André

Les 6 clefs de la confiance en soi  – N. Branden

Bien à vous,
Marie